Les détenu·e·s « ordinaires » sont condamné·e·s pour un délit. Ils/elles ont systématiquement le droit d’être assisté·e·s d’un·e avocat·e et d’un·e interprète lors des interrogatoires. Les détenu·e·s « administratif·ve·s » n’ont pas commis de délit, mais ne bénéficient pas de ce droit. La détention des détenu·e·s « ordinaires ou de droit commun » a lieu après l’intervention d’un·e juge, alors que la personne migrante est arrêtée par l’Office des étrangers en raison de son statut de séjour.
Dans les affaires pénales, un·e juge examine automatiquement dans les cinq jours si la personne détenue doit être libérée ou non, ce qui n’est pas le cas en matière administrative. En clair, les détenu·e·s « administratif·ve·s » bénéficient de moins de droits procéduraux que les détenu·e·s de droit commun.