La détention de personnes migrantes à travers les yeux d’un visiteur ONG : le témoignage de Ruben

” Il est extrêmement important de créer un climat de confiance entre les visiteur·euses et les personnes détenues, car à part nous, peu de personnes extérieures peuvent entrer dans un centre de détention “

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Ruben a reçu une accréditation de l’Office des étrangers pour visiter les centres de détention administrative pour personnes migrantes. Il reste toutefois indépendant des autorités et donc, critique  envers l’organisme qui lui octroie la permission de réaliser son travail. ” En tant que visiteur·euse, nous sommes un peu un mélange de psychologue, d’avocat·e, et d’assistant·e social·e. Il est extrêmement important de créer un climat de confiance entre les visiteur·euses et les personnes détenues, car à part nous, peu de personnes extérieures peuvent entrer dans un centre de détention”.

Pour Ruben, rares sont les personnes qui savent comment les choses fonctionnent à l’intérieur d’un centre de détention. “Nous sommes les seul·es à pouvoir mettre en lumière certains faits. Je pense que c’est un secret de polichinelle que ces centres de détention ont d’abord un effet dissuasif”.

Tout être humain a un droit fondamental à la liberté. La coalition Move a été créée en janvier 2021 à l’initiative conjointe de Caritas, du CIRÉ, de JRS Belgique et de Vluchtelingenwerk Vlaanderen. Les membres de Move unissent leurs forces pour mettre fin à la détention de personnes pour raisons migratoires.Nous préférons parler de « centre de détention (administrative) pour personnes migrantes » plutôt que de « centre fermé », pour éviter la confusion avec les centres d’accueil ouverts pour demandeur·euses de protection internationale. Par ce choix terminologique, l’attention est mise sur la réalité de la détention. De plus, nous entendons inclure toutes autres formes de détention pour raisons migratoires, comme les maisons de retour, que nous appelons « centres de détention (administrative) pour familles migrantes ». 
Move relate les histoires des personnes exilées en détention, pour leur rendre un visage et leur humanité.