Antoine* a été détenu pendant trois semaines au centre de détention de Merksplas. Il a été reconnu comme réfugié, mais souffre encore de sa détention.
“J’ai fui le Cameroun parce que j’étais persécuté par le gouvernement. J’ai parlé ouvertement des violations des droits humains commises par le gouvernement, et cela n’a pas été toléré. Avant d’être reconnu comme réfugié en Belgique, j’ai vécu sans papiers. J’ai été arrêté et détenu pendant 21 jours à Merksplas”.
Tout était organisé collectivement dans le centre
“C’est une honte que l’on parle de “centre fermé”. Je demande à tout le monde de dire ce que c’est réellement : une prison. Tout a été organisé collectivement, sans que l’on ait son mot à dire.”
“A 8h, on nous réveillait. À 8h30, nous devions nous doucher ensemble. Petit déjeuner à 9h, petite promenade à 15h, et dormir à 22 heures. La nuit, nous étions enfermés dans nos cellules. Les gardiens pouvaient à tout moment nous regarder.”
Chaque jour injustement enfermé est un jour de trop
“Ma tension artérielle était très élevée à cause du stress. Je ne pouvais pas parler, je pleurais. Chaque jour injustement enfermé est un jour de trop. Maintenant, je sais ce que signifie vraiment la liberté. J’ai souvent un sentiment de claustrophobie. Je vérifie alors si je peux ouvrir la porte.”
*Nom modifié pour des raisons d’anonymat
Move relate les histoires des personnes exilées en détention, pour leur rendre un visage et leur humanité.