Imaginez que vous atterrissez à Zaventem. Vous avez tous les papiers nécessaires, vous allez commencer vos études. Mais vous êtes emmené dans une salle d’interrogatoire, où on vous pose un tas de questions. Sans autre forme de procès, ni aucun droit à la défense. Et sans le moindre fondement. Puis vous êtes envoyé dans un centre de détention pour personnes migrantes. C’est ce qui est arrivé à Junior Wasso en septembre 2021, ici, en Belgique. Le traitement qu’il a subi laisse des traces et montre à quel point les pratiques à nos frontières sont arbitraires.
« La police m’a emmené dans un centre fermé, où je suis resté dix-sept jours. Je ne comprenais pas pourquoi j’étais là. Je suis venu en Belgique pour commencer mes études à l’UCL et j’étais attendu par ma sœur, qui vivait déjà ici. La police a essayé par trois fois de me mettre dans un avion pour Kinshasa, mais j’ai refusé. Finalement, j’ai été libéré et maintenant, je suis un étudiant comme les autres, mais je dors toujours mal et j’ai besoin d’un soutien psychologique. Cette expérience m’a fait comprendre l’importance de la liberté ».
Move relate les histoires des personnes exilées en détention, pour leur rendre un visage et leur humanité.