2024 promet d’être une année importante. C’est l’année où la Belgique assurera la Présidence du Conseil de l’Union européenne, et où les prochaines élections se tiendront au pays. La migration (et la détention des personnes migrantes) reviendront en tête de l’agenda politique. S’appuyant sur son expertise, la coalition Move présente plusieurs recommandations clés sur la détention administrative des personnes migrantes.
Il existe six centres de détention administrative pour personnes migrantes en Belgique. Entre 6000 et 8500 personnes sont détenues chaque année en vue de leur expulsion vers leur pays d’origine ou de transit. Les personnes sont détenues sans condamnation ni date de fin.
La détention des personnes migrantes représente un coût humain et financier démesuré. Néanmoins, la détention ne garantit souvent pas des retours durables.
Nous rappelons que le droit à la liberté est un droit fondamental et sur base de notre expertise, nous proposons trois mesures pour réduire le nombre de détentions :
1. Interdire purement et simplement la détention de certaines catégories de personnes, à tout le moins, les personnes vulnérables et les personnes inéloignables
2. Ne détenir qu’en tout dernier recours, pour une durée limitée, avec un contrôle judiciaire réel et automatique
3. Accroître la transparence et les mécanismes de contrôle tout au long du processus de retour.
Vous pouvez télécharger une note avec nos recommandations sur la détention administrative ici. Un rapport plus complet et détaillé est disponible ici.
Pour la perspective européenne, il y a ce dossier de notre partenaire Picum.